Année 1914-Affaire Cadiou
Disparition de Louis Cadiou, en 1914 à Landerneau en Bretagne. Quelques jours plus tard ce directeur d’une usine de poudre à canon est retrouvé mort dans un bois. Alors que Louis Pierre, le numéro 2 de l’usine, est suspecté du meurtre, la Première Guerre mondiale éclate. Lorsqu’il est renvoyé devant la cour d’assises de Quimper, il n’existe aucune preuve de sa culpabilité, aucun témoin du crime commis…
Année 1923-Affaire Seznec
Disparition du conseiller général Pierre Quémeneur dans la nuit du 25 au 26 mai 1923, lors d’un voyage de Rennes à Paris. Guillaume Seznec qui l’accompagnait est condamné en 1924 aux travaux forcés à perpétuité pour meurtre et faux en écriture. L’affaire inspire en 1993 un téléfilm d’Yves Boisset, avec Christophe Malavoy dans le rôle de Guillaume Seznec.
L’affaire:
L’homme d’affaires et homme politique Pierre Quéméneur disparaît en 1923, pendant un voyage d’affaires qu’il effectuait en automobile avec Guillaume Seznec entre la Bretagne et Paris. Ce voyage avait pour objet, selon Seznec, la vente à l’Union soviétique de voitures Cadillac rétrocédées à la France par l’armée américaine après le premier conflit mondial. Étant la dernière personne à avoir vu Quéméneur vivant, selon une première enquête, Seznec devient le principal suspect, ce qui entraîne son arrestation, son inculpation et enfin son incarcération. Or le corps de Quéméneur n’a jamais été retrouvé. Par ailleurs, lors du procès de Seznec, plusieurs témoins déclareront avoir croisé l’intéressé après la date présumée de sa disparition.
Les journaux évoquent les soupçons des policiers, qui supposent que Seznec aurait tué Quéméneur avec le cric de sa voiture, puis ramené son corps à Morlaix, activé la chaudière de la scierie qu’il possédait à Traon-ar-Velin pour y brûler le cadavre, et enfin vidé les cendres dans la rivière4.
Le procès de Seznec, au cours duquel cent-quarante-huit témoins sont entendus, dure huit jours et prend fin le 4 novembre 1924. L’accusé est reconnu coupable « de faux en écriture privée et du meurtre de Pierre Quéméneur ». La préméditation étant écartée, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité, alors que l’avocat général avait requis la peine de mort. Après le rejet d’une première requête en révision déposée par sa femme, Seznec est conduit en Guyane, d’abord au camp de la Transportation de Saint-Laurent-du-Maroni le 7 avril 1927, puis au bagne de l’Île Royale en 1928 et, de nouveau, à Saint-Laurent-du-Maroni en 1942. Plusieurs ouvrages attestent des conditions de vie très pénibles qui étaient celles du pénitencier installé en Guyane5.
Après la Seconde Guerre mondiale et la fermeture du bagne de Guyane, Seznec bénéficie d’une réduction de peine de dix ans, ce qui permet sa libération le 14 mai 1947 et son retour en métropole. Renversé par une camionnette, il meurt à Paris le 13 février 1954 des suites de ses blessures.
Anné 2017-Affaire Troadec
Le 7 juillet, Hubert Caouissin était condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le quadruple meurtre des Troadec, sa belle-famille, tuée à son domicile en février 2017 à Orvault en Loire-Atlantique. Une condamnation à l’issue de trois semaines de procès où la cours d’assises de Nantes a reconnu que son discernement était altéré au moment des faits. L’accusé finistérien avait ainsi échappé à la réclusion criminelle à perpétuité.